Conseils & rappels pour piloter sur circuit

Un trackday a pour premier but de se faire plaisir, de profiter pleinement des performances de sa voiture et de s’améliorer au pilotage sportif. Même si on est plus libre sur un circuit que sur la route, il existe quelques règles à respecter et certains comportements sont à prohiber. Par exemple : pour un pilote expérimenté, provoquer/pousser à la faute un pilote moins expérimenté n’est pas acceptable; pour un pilote débutant, vouloir suivre à tout prix un pilote expérimenté signifie une sortie de piste quasi assurée; dépasser un autre pilote « en forçant le passage » n’est pas non plus souhaité.
BRIEFING
Tout participant à un trackday doit suivre un briefing de sécurité organisé par le circuit et par l’organisateur du jour. Ce briefing obligatoire peut être fait de différentes manières : via internet, sur place en début de journée ou les deux. Si on ne sent pas à l’aise à l’issue du briefing (1ère fois sur circuit, 1ère fois sur le circuit du jour,…) on prend un instructeur ou on demande de l’aide à un pilote expérimenté, par exemple en allant chez lui comme passager. Certains organisateurs obligent les débutants à prendre un instructeur pour leurs premiers tours de piste ou organisent une première session de quelques tours guidés derrière un instructeur. Cela permet d’apprendre la trajectoire idéale et de prendre confiance progressivement.

A titre d’exemple, voici le lien avec le briefing video obligatoire pour rouler au circuit Bugatti / Le Mans (9’18) :
https://youtu.be/V4UvzHR42KI?si=Vd5ySKOLpWk_69Qm
DERNIERS CONTROLES ET PREPARATIFS AVANT D’ALLER EN PISTE
Avant de se rendre sur la pitlane et de vouloir entrer en piste, on veille à ce que pilote, passager et voiture sont prêts : stickers et crochet/s de remorquage installé/s, voiture vidée, niveau d’essence bon, pression des pneus OK, casques et habits adéquats, bracelets de pilote/passager aux poignets, ceintures/harnais bouclés, fenêtres fermées.
ENTREE EN PISTE
Quand on entre en piste, on ne la traverse jamais (interdiction absolue de franchir la ligne blanche dessinée sur la piste à la sortie de la pitlane). On suit le bord de la piste, on accélère rapidement pour prendre son rythme et celui des autres pilotes puis on se met gentiment sur la trajectoire idéale. A Dijon-Prenois par ex. (photo ci-dessous), les GT les plus performantes arrivent à 250-300 km/h en bout de ligne droite, précisément là où on entre en piste…

PREMIERS TOURS
On laisse le temps à la mécanique, aux pneus, aux freins et à soi-même de chauffer; on augmente le rythme petit à petit, tour après tour (sinon risque élevé de tête-à-queue ou de sortie de piste).
ROULAGE
On regarde devant soi, on regarde loin (anticipation) mais on regarde également dans ses rétros (en veillant préalablement à ce qu’ils soient bien réglés). Point fondamental pouvant paraitre trivial pour certains pilotes : sur circuit, il est strictement interdit de rouler en sens inverse (ainsi, en cas de tête-à-queue, prenez-le temps de vous repérer et de repartir dans la bonne direction). On roule fenêtres fermées, certains circuits tolèrent une ouverture de 2-3 cm. Certains pilotes roulent avec la clim’. On ne roule pas en apnée : il ne faut pas oublier de respirer et on peut faire de petits exercices de respiration. On ne se surestime pas : parfois une sortie de piste n’a pas de conséquences; d’autres fois par contre, ça peut coûter très cher en frais de réparation de la voiture et en frais de réparation des dégâts causés au circuit (rails, protections diverses,…); d’ailleurs, aucun pilote ne sera autorisé à prendre la piste sans avoir signé au préalable une décharge en responsabilité (pour le circuit et pour l’organisateur).
DEPASSEMENTS
· Premier point : sur circuit, et sauf instruction contraire de l’organisateur du jour, on peut dépasser par la gauche et par la droite (sauf au Nürburgring/Nordschleife/Touristenfahrten où seuls les dépassements par la gauche sont autorisés vu que le circuit est alors considéré légalement comme une route ouverte).
· Deuxième point : la règle générale est la suivante : le pilote qui va se faire dépasser reste sur la trajectoire idéale; le pilote qui dépasse est responsable de sa décision de dépasser ou non (dans le jugement il y a : est-ce que le pilote devant moi m’a vraiment vu arriver ? Si on n’est pas sûr, on attend. Pour se faire voir, on peut effectuer un bref appel de phares. La sagesse, la prudence et l’expérience enseignent toutefois ceci : plutôt que tenter de passer à tout prix un pilote plus lent « en lui faisant l’intérieur », pourquoi ne pas attendre la prochaine ligne droite et dépasser alors en toute sécurité (on parle bien ici de trackdays et pas de compétition).
· Troisième point (plutôt valable pour les pilotes expérimentés) : le pilote qui va se faire dépasser peut décider de favoriser le dépassement d’un pilote plus rapide en s’enlevant de la ligne idéale : dans ce cas, soit il décide de se mettre à gauche de la piste et il l’indique immédiatement au moyen de son clignotant gauche (et il reste à gauche de la piste), soit il décide de se mettre à droite de la piste et il l’indique immédiatement au moyen de son clignotant droit (et il reste à droite de la piste).
RETOUR AU STAND
Avant de rentrer au stand, on effectue un tour de décélération afin de refroidir la mécanique, les pneus et les freins, à une certaine vitesse tout de même afin de vraiment faire refroidir la voiture et de ne pas gêner les pilotes qui arrivent derrière soi à vive allure. On ne coupe jamais la piste pour rentrer au stand : on se range bien avant du côté de la sortie au stand; au pire, si ça n’est pas possible ou trop tard, on effectue un tour supplémentaire !
FAIRPLAY ET RESPECT
On n’oublie jamais qu’on est là pour s’amuser, entre passionnés (respect, respect, respect) !
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