Règles, comportements et attitudes

Un trackday a pour premier but de se faire plaisir, de profiter pleinement des performances de sa voiture et de s’améliorer au pilotage sportif. Même si on est plus libre sur un circuit que sur la route, il existe des règles à respecter et certains comportements sont à prohiber. Par exemple : pour un pilote expérimenté, provoquer/pousser à la faute un pilote moins expérimenté n’est pas acceptable; pour un pilote débutant, vouloir suivre à tout prix un pilote expérimenté signifie une sortie de piste quasi assurée; dépasser un autre pilote « en forçant le passage » n’est pas non plus souhaité.

12 REGLES, COMPORTEMENTS ET ATTITUDES

1. Si on ne sent pas à l’aise à la sortie du briefing obligatoire (1ère fois sur circuit, 1ère fois sur le circuit du jour,…) on prend un instructeur ou on demande de l’aide à un pilote expérimenté, soit en allant chez lui comme passager, soit en lui demandant de venir chez vous comme passager. Certains organisateurs obligent un débutant à prendre un instructeur pour ses premiers tours de piste et nous ne pouvons que les féliciter (être une 1ère fois en piste est stressant, c’est tout à fait normal). D’autres organisent une première session de quelques tours guidés derrière un instructeur. Pistenclub par exemple propose cette option supplémentaire payante à l’inscription à la journée (env. 30 euros); ces quelques tours sont très utiles pour apprendre la trajectoire idéale du circuit à une vitesse moyennement élevée, chaque pilote étant au moins 1x directement derrière la voiture de l’instructeur. Certains clubs (Porsche, Lotus, BMW,…) offrent même cette possibilité gratuitement lors de leur journée.

A titre d’exemple, voici le lien avec le briefing video obligatoire pour rouler au circuit Bugatti / Le Mans (9’18) :
https://youtu.be/V4UvzHR42KI?si=Vd5ySKOLpWk_69Qm

2. Avant d’aller sur la pitlane et de vouloir entrer en piste, on veille à ce que pilote, passager et voiture sont prêts : stickers et crochet/s de remorquage installé/s, voiture vidée, niveau d’essence bon, pression des pneus OK, casques et habits adéquats, bracelets de pilote/passager aux poignets, ceintures/harnais bouclés, fenêtres fermées.

3. Quand on entre en piste, on ne la traverse JAMAIS (interdiction absolue de passer la ligne blanche à la sortie des stands – voir photo). On suit le bord de la piste, on accélère rapidement pour prendre son rythme et celui des autres pilotes puis on se met gentiment sur la trajectoire idéale. A Dijon-Prenois par ex., les GT les plus performantes arrivent à 250-300 km/h en bout de ligne droite, précisément là où on entre en piste…

4. On laisse le temps à la mécanique, aux pneus, aux freins et à soi-même de chauffer; on augmente le rythme petit à petit, tour après tour (sinon risque élevé de tête-à-queue ou de sortie de piste).

5. Avant de rentrer au stand, on effectue un tour de décélération afin de refroidir la mécanique, les pneus et les freins, à une certaine vitesse tout de même afin de vraiment faire refroidir la voiture et de ne pas gêner les pilotes qui arrivent derrière soi à vive allure.

6.  On ne coupe JAMAIS la piste pour rentrer au stand : on se range bien avant du côté de la sortie au stand; au pire, si ça n’est pas possible ou trop tard, on effectue un tour supplémentaire !

7. Sur circuit et sauf instruction contraire de l’organisateur du jour, on peut dépasser par la gauche et par la droite (sauf au Nürburgring/Nordschleife/Touristenfahrten où seuls les dépassements par la gauche sont autorisés vu que le circuit est alors considéré légalement comme une route ouverte).

8. On regarde devant soi, on regarde loin (anticipation) mais on regarde également dans ses rétros (en veillant à ce qu’ils soient bien réglés); un pilote qui va se faire dépasser peut indiquer par son clignotant le côté de la piste où il se met (et alors il s’y tient); c’est le pilote arrivant derrière qui juge s’il peut dépasser ou non (dans le jugement il y a : est-ce que le pilote devant moi m’a vraiment vu arriver ? si on n’est pas sûr, on attend. Pour se faire voir, on peut effectuer un bref appel de phares. La sagesse, la prudence et l’expérience enseignent ceci : plutôt que tenter de passer à tout prix un pilote plus lent « en lui faisant l’intérieur », pourquoi ne pas attendre la prochaine ligne droite et dépasser alors en toute sécurité (on parle bien ici de trackdays et pas de compétition).

9. On roule fenêtres fermées, certains circuits tolèrent une ouverture de 2-3 cm; certains pilotes roulent avec la clim’.

10. On ne roule pas en apnée ! il ne faut pas oublier de respirer et on peut faire de petits exercices de respiration.

11. On ne se surestime pas : parfois une sortie de piste n’a pas de conséquences; d’autres fois par contre, ça peut coûter très cher en frais de réparation de la voiture et en frais de réparation des dégâts causés au circuit (rails, protections diverses,…); d’ailleurs, aucun pilote ne sera autorisé à prendre la piste sans avoir signé au préalable une décharge en responsabilité (pour le circuit et pour l’organisateur).

12. On n’oublie pas qu’on est là pour s’amuser, entre passionnés ! (respect, respect, respect)